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Préparer les élèves aux études et au monde du travail en français : la CSEM pose les bases

students playing lego
Montréal - lundi, janvier 9, 2023

En janvier, la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) célèbre le Mois du français à la CSEM. Des événements spéciaux ont lieu dans tout le réseau pour mettre en valeur la qualité de ses programmes de français et pour donner un avant-goût de la manière dont le français s’intègre au quotidien tout au long de l’année dans les écoles de la CSEM.

Avec les exigences croissantes sur le plan des compétences en français au cégep dans les années à venir, les parents veulent s’assurer que leurs enfants seront bien préparés.

La CSEM offre trois modèles d’enseignement du français au niveau primaire, suivis d’un choix de trois programmes (en plus du programme des élèves internationaux) au niveau secondaire. « Quelle que soit l'école qu'ils choisissent, une fois diplômés, ils sont prêts à entreprendre des études postsecondaires et à poursuivre leur cheminement dans un domaine professionnel en tant qu’étudiants fonctionnellement bilingues », a déclaré Anna Sanalitro, directrice des Services éducatifs à la CSEM.

Les recherches montrent que les enfants ont une aptitude naturelle à apprendre des langues autres que leur langue maternelle. Plus on est jeune, plus il est facile d'apprendre une nouvelle langue et de maîtriser son accent. En contexte d'immersion, où les cours autres que le cours de français sont donnés en français, les élèves ont davantage l'occasion de s'exprimer dans la deuxième langue, selon un rapport sur l’enseignement en immersion commandé par la CSEM et rédigé par Susan Ballinger, du Département d’études intégrées en éducation de McGill. L'utilisation « pertinente et authentique d'une deuxième langue est systématiquement associée à des avantages sur le plan de l'apprentissage », écrit-elle.

Certaines écoles primaires de la CSEM ont des programmes à deux volets, comme l’école primaire Edward Murphy, dans Hochelaga-Maisonneuve, qui offre un programme français de base et un programme d’immersion française. D’autres écoles proposent des programmes particuliers, telle l’école primaire internationale Michelangelo, à Rivière-des-Prairies, une école bilingue qui offre également le programme de Baccalauréat international. L’école primaire Gerald McShane, à Montréal-Nord, offre le programme concentration sport en français, tandis que le cours de robotique est enseigné en français à l’école Pierre Elliott Trudeau.

Activités spéciales prévues en janvier – et tout au long de l’année

Des activités spéciales sont prévues en janvier pour souligner le Mois du français à la CSEM, et les préparatifs vont bon train pour plusieurs autres événements qui se tiendront au cours de l’année, comme le festival L’art de conter de la CSEM, qui se déroule au début du printemps. Sélectionnés dans le cadre de l’événement tenu au sein de leur école respective, les élèves de « Raconte-moi ton histoire!/What's Your Story? » partagent des histoires vraies ou inédites à haute voix devant un auditoire. La moitié des histoires seront en français. « C'est merveilleux de voir autant d'élèves anglophones se lever et raconter leurs histoires en français », a souligné Julie Tytler, conseillère pédagogique, English Language Arts au primaire. Du nouveau cette année : un site Web comprenant une section française dédiée que les enseignants pourront utiliser avec les élèves participants, et la distribution du jeu de cartes La fabrique à récits pour aider les élèves de 6e année à composer leurs histoires.

À l’école primaire Willingdon, à NDG, la place du français est très importante lors du festival L’Art de conter. Chaque année, les élèves de 4e, 5e et 6e année participent à une séance d’art oratoire en français et à la narration d’histoires en anglais, menant à la nomination de deux lauréats par classe appelés à présenter leurs histoires au concours final de l'école. Le médaillé d'or représente ensuite l'école au festival du printemps organisé par la commission scolaire.

Au cours de l’automne, dans le cadre d’un concours organisé à l’échelle de la commission scolaire, les élèves du primaire et leurs enseignants de musique ont été mis au défi de composer et d’interpréter un thème musical pour célébrer le Mois du français à la CSEM.

Or, c'est vraiment chaque jour de classe et les initiatives en matière d’éducation des enseignants qui font la force de l'enseignement du français à la CSEM.

En route vers le bilinguisme dans les écoles primaires de la CSEM

Les écoles primaires de la CSEM offrent un des trois modèles d’enseignement du français, et certaines écoles offrent un modèle à deux volets. Dans le programme français de base, 68 % de l’enseignement est dispensé en anglais et 32 % en français. Le modèle bilingue comporte une part égale d’enseignement en français et en anglais. Quant à elles, les écoles d’immersion française offrent 68 % de l’enseignement en français.

En plus des cours de français, d'autres matières peuvent être enseignées en français. Par exemple, au 1er cycle dans les écoles d'immersion française, les enseignants de français enseignent également les mathématiques. Aux 2e et 3e cycles, outre le français, d'autres matières sont souvent enseignées en français. Dans certaines écoles, on enseigne l’univers social, les arts, les sciences ou l'éthique en français, ou encore l’éducation physique et la musique.

Les enseignants de plusieurs écoles ont recours aux « centres » pour enseigner les compétences. Cette méthode permet aux enseignants d’apprendre à connaître leurs élèves et d'adapter leur enseignement à leurs besoins. À Roslyn, par exemple, les élèves d’une classe de 2e année aiment bien travailler en centres. Les élèves y travaillent de manière autonome sur de nombreuses activités stimulantes pendant que leur enseignant fait de la lecture guidée, de l'écriture ou des mathématiques avec de petits groupes d'élèves.

Les conseillères en français jouent un rôle important auprès des enseignants

La CSEM compte trois conseillères en français à temps plein, qui offrent un soutien pédagogique aux enseignants de français dans ses 34 écoles primaires. Parallèlement à leur rôle principal visant à offrir de la formation, des ateliers de perfectionnement professionnel et des conseils pour enseigner les compétences énoncées dans le Programme de formation de l'école québécoise, Marie-Claude Bergeron, Sonya Jean et Anik Malenfant créent également des projets novateurs tout au long de l'année et travaillent de près avec les enseignants nouvellement diplômés et ceux qui commencent à enseigner le français.

Un de leurs projets en cours consiste à ajouter constamment de nouvelles ressources à leur site Web, Le français au primaire. Enseignants et élèves y trouvent toute une variété de ressources et d'activités, ainsi que d’autres informations.

Biblius.ca est aussi offert en ligne par l’entremise de la Bibliothèque virtuelle de la CSEM. Ce site permet à la communauté de la CSEM d'accéder à quelque 400 titres du gouvernement du Québec et à plus de 1 000 titres de la Bibliothèque de la CSEM. « Le site ne cesse de croître, a déclaré Mme Jean. La CSEM a constitué une incroyable collection de livres numériques qui sont disponibles 24 heures sur 24 pour notre communauté. »

Le financement obtenu récemment grâce au Programme de subventions au perfectionnement et à l’innovation du Committee for English Education in Quebec a permis de mettre en œuvre un projet réunissant quatre enseignants des écoles Our Lady of Pompei, Gardenview, Pierre de Coubertin et Willingdon, en collaboration avec un professeur adjoint de l'UQAM et de l'Université de Montréal, afin de créer des activités de grammaire à partir de livres pour enfants. « C'est une première au Québec », a précisé Mme Malenfant.

Pour la troisième année consécutive, une collaboration en matière de développement professionnel est prévue entre les enseignants de 1re et de 2e année de East Hill, Honoré Mercier, Pierre de Coubertin, St. Monica et Roslyn pour la création de ressources Littérature jeunesse destinées à remplacer les cahiers d'exercices par des œuvres littéraires authentiques que les enseignants pourront utiliser dans leurs classes.

L’équipe accueille et soutient également les nouvelles enseignantes arrivées de France et affectées aux écoles primaires Merton, Willingdon et Edinburgh.

Le soutien offert aux enseignants leur a permis de constater comment les élèves peuvent s'épanouir dans l'apprentissage d'une seconde langue. « Nous encourageons les enfants à prendre des risques, à tenter de parler en français et à en être fiers, même s'ils font des erreurs au début », s’est exclamée Mme Bergeron.

La richesse de l’apprentissage du français à la maternelle

Elle-même enseignante de longue date à la maternelle et maintenant conseillère en éducation préscolaire à la CSEM, Connie Cassetta affirme avoir été témoin d'une progression étonnante chez les enfants qui apprennent le français en immersion précoce. « Les enfants qui ne parlent pas français au début de l’année scolaire terminent toujours la maternelle en parlant fièrement la langue! », note-t-elle.

L’immersion française des enfants d'âge préscolaire se fait par les routines quotidiennes comme le chant, les histoires, la participation à des activités-théâtre et l’acquisition du vocabulaire de base en nommant les jours de la semaine, en apprenant les chiffres et les couleurs, et en parlant de la météo.

En tant que conseillère, Mme Cassetta veille d’abord à apporter du soutien aux enseignants, à les guider dans la mise en œuvre du Programme-cycle de l’éducation préscolaire du Québec. Dans le but de favoriser la réussite scolaire, le programme d'éducation préscolaire a pour mandat de promouvoir le développement global de tous les enfants et d'agir de façon préventive afin de soutenir ce développement.

La conseillère explique que le jeu est le moyen idéal pour les enfants d'apprendre et de se développer au maximum de leurs capacités : « Même le langage s'apprend par le jeu. Le jeu permet aux enfants de développer leurs fonctions exécutives. Lorsqu'ils jouent de manière ciblée, les enfants exercent leur mémoire de travail, leurs capacités de planification et d'organisation, ainsi que leur aptitude à communiquer. Ils s'interrogent, imitent, observent et expérimentent la langue dans laquelle ils sont immergés. D’ailleurs, dans une classe d'immersion française, la capacité des enfants à s'exprimer en français fait partie de leur progression naturelle. »

Dans les écoles d'immersion française et les écoles bilingues de la CSEM, les mathématiques sont enseignées en français à la maternelle, en 1re et en 2e année, puis en anglais jusqu’à la fin du primaire.

L’apprentissage des mathématiques dans une deuxième langue peut être perçu comme un obstacle pour certains enfants, mais il s'agit en fait d'une opportunité pour l'enseignant et les enfants de sa classe d'être créatifs, explique Melika Lahrar, conseillère pédagogique pour les mathématiques du préscolaire et du 1er cycle  à la CSEM. « Cela favorise l'enseignement et l'apprentissage de différentes manières. »

Les enfants sont parfois timides quand vient le temps de s’exprimer dans une autre langue, ce qui limite leur participation en classe. « Les enseignants doivent aller au-delà de la langue pour s’assurer que les enfants comprennent et qu’ils puissent exprimer leur pensée, précise Mme Lahrar. Il n'est pas nécessaire de le faire verbalement. De nombreuses adaptations créatives sont utilisées pour enseigner les mathématiques dans une deuxième langue afin d'encourager la participation. Les enfants doivent pouvoir exprimer leur pensée comme ils le peuvent. Cela peut se faire en faisant un dessin, en jouant à un jeu ou en utilisant des jouets ou du matériel de manipulation. »

Pour aider les enfants à acquérir du nouveau vocabulaire lié aux mathématiques, les enseignants utilisent souvent des supports visuels en classe, tels que le « mur de maths » qui fournit un répertoire de mots auxquels les enfants peuvent se référer facilement.

Dans la journée type d’un enfant à la maternelle, il y a des mathématiques un peu partout. Si l'enfant est en maternelle en français, comme dans les écoles bilingues ou d'immersion française, il apprend des concepts mathématiques en français tout au long de sa routine quotidienne. Par exemple, dans le jeu auquel il choisit de jouer, pendant la routine du matin en parlant de la date sur un calendrier, ou dans l'histoire que l'enseignant choisit de lire.

Les parents qui ne parlent pas le français à la maison peuvent choisir de communiquer avec les enseignants et la direction dans la langue avec laquelle ils sont le plus à l’aise, souvent l’anglais, ce qui crée un cadre propice pour répondre aux besoins de l’enfant et permet aux parents de se sentir partie prenante dans son cheminement scolaire.

Dans son rôle de conseillère, Mme Lahrar s'appuie souvent sur son expérience d'enseignante de 1re année dans une école d'immersion. « On ne doit pas forcer un enfant à apprendre le français. Il faut que la motivation vienne de l'intérieur. Lorsqu'ils choisissent une école d'immersion, les parents se disent qu’il est important d'apprendre le français et c’est possible dans le contexte de notre propre langue, affirme-t-elle. Même s’ils ne deviennent pas bilingues du jour au lendemain, les enfants puiseront dans cet enseignement, et tout se mettra en place lorsqu'ils auront une motivation. »

Évoquant ses années d’enseignement, elle rappelle que ses élèves aimaient tous le français. « Mais ce que nous souhaitons d’abord et avant tout pour nos enfants, c'est d'aimer l'école. Un programme d'immersion ou bilingue est un bon moyen de vivre une expérience positive en apprenant le français tout en se sentant à sa place », ajoute-t-elle.

Maintenant au sein d'une équipe de conseillers au préscolaire à la CSEM, elle souhaite que les parents dont les enfants sont sur le point d'entrer à l'école primaire sachent qu'à la CSEM il existe une équipe dédiée qui utilise ses compétences et ses connaissances pour soutenir l'apprentissage de la langue française et le développement global de tous les enfants d’âge préscolaire.

L’apprentissage d’une deuxième langue par les arts

Nicolas Doyon, conseiller pédagogique, beaux-arts et culture, travaille dans les écoles avec les enseignants et les spécialistes en arts plastiques, en art dramatique, en danse et en musique afin de répondre aux exigences en matière de compétences en arts du Programme de formation de l'école québécoise. Il décrit son travail comme « un pont entre la salle de classe et les ressources culturelles existantes » auquel il ajoute, entre autres, des artistes, des écrivains et des organismes inscrits au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. C'est une façon d'appliquer ce qui est enseigné à l'école avec l'expérience réelle d'artistes dans le domaine.

Dans les écoles offrant le programme d’immersion française, la plupart des cours d’arts sont donnés en français jusqu’en 6e année.

L’enseignement des arts aux jeunes élèves en particulier les aide à apprendre une deuxième langue. « Il est plus facile d'apprendre une autre langue par le jeu, indique M. Doyon. C'est plus authentique. Les arts offrent une façon ludique d'apprendre le français comme deuxième langue, car ils permettent d'expérimenter la langue sous différentes formes. En art dramatique, par exemple, les enfants peuvent s'amuser à expérimenter la prononciation des mots, la vitesse d'élocution, le rythme et les intonations. C'est une façon amusante d'apprendre une nouvelle langue sans inhibition. »

L’une des trois compétences à développer en arts est l’appréciation, qui amène l’élève à verbaliser ses sentiments et ses pensées par rapport à une œuvre d’art. Cela se fait surtout oralement et, pour les élèves du primaire qui ont des cours d’arts avec leur titulaire, il s’agit d’une autre occasion de s’exprimer en français tout en utilisant le vocabulaire propre au domaine des arts.

Les élèves de tous les niveaux sont exposés à des sorties et des ateliers culturels en français, mais les élèves du primaire peuvent aussi bénéficier de La Cabane à culture, un nouveau programme conçu par le Centre de services scolaire de Montréal et offert cette année à tous les enseignants du primaire dans les écoles du Québec. Il s'agit de rendez-vous mensuels en ligne ou en personne où les élèves apprennent à connaître un artiste ou un écrivain québécois. Par exemple, en octobre, un atelier sur l'opéra a été donné par l'Opéra de Montréal à la Place des Arts.

« Au Québec, nous disposons d’un vaste répertoire culturel dans lequel nous pouvons puiser, ce qui procure aux éducateurs une foule d’occasions d’exposer les élèves aux arts », souligne M. Doyon.

Dans le cadre de La culture à l’école, de nombreux ateliers et spectacles sont prévus cette année dans les écoles de la commission scolaire, dont certains seront offerts en janvier à l’occasion du Mois du français à la CSEM.

Entre autres, une spécialiste des danses folkloriques canadiennes-françaises pour enfants, France Bourque-Moreau, viendra animer un atelier de danse folklorique québécoise et internationale pour les élèves de la maternelle à Michelangelo, et la compagnie de théâtre de marionnettes Théâtre Tortue Berlue présentera Les savants flous ainsi qu'un atelier pour les classes de la maternelle à John Caboto.

Les élèves de l’école primaire Coronation participeront à un atelier de théâtre avec Tina Milivojevic, puis avec Chloé Varin, auteure et narratrice québécoise, qui présentera un atelier d’histoires et de bandes dessinées.

Just Gumboots, danse percussive sud-africaine dirigée par Just Aïssi, sera présenté à Dunrae Gardens, tandis qu'à l'école primaire Nesbitt, Martin Langlais dirigera Danses du monde.

À l'école secondaire Laurier Macdonald, un événement spécial Slam en français avec MC June est prévu en février.

Le cheminement se poursuit au secondaire

La CSEM propose trois programmes d’enseignement du français au niveau secondaire afin de favoriser une variété de compétences et d’intérêts. Il s'agit de programmes du ministère de l'Éducation qui mènent tous à la passation d'une épreuve ministérielle en vue de l'obtention du diplôme d'études secondaires.

Les élèves ayant suivi le programme Français de base à l'école primaire s’inscrivent souvent au secondaire en Français, programme de base. L'objectif est qu’à la fin du secondaire les élèves puissent être en mesure d'interagir en français, à l'oral et à l'écrit, avec leurs amis, leurs enseignants et, éventuellement, leurs employeurs et leurs collègues.

Depuis les écoles primaires bilingues ou d'immersion française, où les élèves apprennent d'autres matières en français en plus de la langue elle-même, le parcours scolaire peut se poursuivre dans les écoles secondaires de la CSEM qui proposent Français, programme enrichi. Les élèves apprennent à comprendre et à produire une variété de textes en français, étudient des œuvres littéraires françaises de toute la francophonie et se familiarisent avec la culture québécoise. Ce programme enrichi prépare les élèves à poursuivre leurs études postsecondaires en français ou à exercer la profession de leur choix dans un environnement francophone.

Le troisième programme offert est Français, langue d’enseignement (FLE), basé sur le même enseignement que celui dispensé dans les écoles françaises et visant la maîtrise de la langue française. Il privilégie l'utilisation du français oral et écrit et approfondit l'étude d'œuvres littéraires de différentes époques, de genres et styles variés tout en faisant le lien entre les textes passés, présents, locaux et internationaux de la francophonie pour permettre aux élèves d’élargir leurs connaissances culturelles. Les élèves diplômés du programme FLE offert dans une école secondaire de la CSEM peuvent facilement poursuivre leurs études en français à l'université et sont parfois exemptés de l'évaluation des compétences en français dans certains ordres professionnels au Québec.

Ces dernières années, la CSEM a développé son programme Français, international, destiné aux personnes nouvellement arrivées au Québec qui sont admissibles à étudier en anglais. Une clientèle croissante est constituée d'élèves internationaux du secondaire qui apprennent le français pour la première fois. Ils apprennent les chiffres, l'alphabet, les sons, les directions, les termes relatifs aux articles ménagers en français - pour être en mesure d'utiliser la langue dans la vie de tous les jours.

Nous préparons nos élèves à travailler ou à étudier en français

Les taux de réussite de la CSEM en lien avec le programme du ministère de l'Éducation suggèrent que ses élèves sont bien préparés à suivre le programme Français, langue seconde du ministère au cégep, selon Anna Villalta, directrice adjointe des Services éducatifs de la CSEM. « Beaucoup de nos enseignants vont au-delà du Programme de formation de l’école québécoise, dit-elle. Ils comprennent la nécessité de parler français et d'être à l'aise en français. Les attentes de nos enseignants à l'égard de nos élèves dépassent largement les exigences des programmes du ministère. »

Mais, ce qui est tout aussi important, explique Mme Villalta, c'est que les élèves diplômés de la CSEM qui entament leurs études postsecondaires soient capables d’évoluer dans un environnement où le français est requis, que ce soit dans le cadre de leur premier emploi ou peut-être même d’un stage dans leur champ d’études.

Les études postsecondaires en français s’avèrent une option envisageable pour les élèves de la CSEM qui réussissent le programme Français, langue d'enseignement, le plus rigoureux des programmes de français du secondaire. De plus, ce programme les prépare bien aux exigences en matière de langue française de certains ordres professionnels au Québec.

Des discussions sont en cours entre les commissions scolaires et les directions des cégeps afin d’étudier l'état de préparation des élèves aux exigences du français au niveau postsecondaire. Entre-temps, « nos élèves acquièrent une bonne maîtrise du français, tout en

améliorant leurs connaissances en anglais, souligne Mme Villalta. L’avantage de nos programmes d'immersion est que les élèves peuvent être totalement immergés dans la langue française au sein d'une communauté anglophone. Les valeurs de leur communauté continuent de s'épanouir alors qu'ils apprennent aux côtés de leurs pairs - tout en étant exposés à la langue française et en se préparant, ultimement, à intégrer le marché du travail ou à poursuivre leurs études au Québec. »

À propos de la Commission scolaire English-Montréal 

Forte d’un effectif de plus de 35 000 élèves composé de jeunes et d’adultes, la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) est la plus grande commission scolaire publique anglophone du Québec. Fondée le 1er juillet 1998 dans la foulée de la création des commissions scolaires linguistiques par le gouvernement du Québec, la CSEM compte un réseau de 77 écoles et centres. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site Web de la CSEM à l’adresse www.emsb.qc.ca.

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